Les détracteurs de Nino disent que ses histoires sont illisibles en raison de leur composition. C’est tout simplement faux. Il y a en effet une certaine démesure qu’on retrouve chez Philippe Druillet dans son utilisation fréquente de doubles pages mais Nino est aussi un bon narrateur et il s’applique à ce que le sens de lecture reste clair. Si certaines histoires sont réellement difficiles à lire, c’est la faute aux mauvais scripts qu’on lui a souvent fournis. En effet, Nino se voyait souvent réduit à illustrer tant bien que mal les tartines de texte de ses scénaristes.
Alors que conseiller dans les œuvres d’Alex Nino ? On ne trouve qu’un livre dans sa bibliographie française, Temps Pi. Ce livre est composé de courtes ou moyennes histoires prépubliées dans l’écho des savanes spécial USA. Seules les deux premières histoires, « Repens–toi Arlequin » et le « peuple des ténèbres » permettent de mesurer son talent. On peut aussi regretter l’absence de « Fin de Voyage » dans ce recueil. En anglais, il faut posséder le numéro 119 de Creepy qui lui est entièrement consacré. 1994 lui consacra aussi un numéro spécial mais le choix des histoires n’est pas très heureux. Il vous faudra donc trouver par vous-mêmes les numéros qui lui font honneur. S’il le faut je vous guiderai mais fils, ce serait vous gâcher le plaisir de la recherche.