lundi 31 décembre 2007

Tradition et...

A la baraque à Fritz, on est pour le respect de certaines valeurs morales issues de la Bible et de la sagesse populaire. Ces valeurs doivent se perpétuer comme elles l’ont toujours faites et je mets un point d’honneur à y veiller. La différence c’est qu’aujourd’hui, je peux le faire par le biais de mon blog. Je vous propose donc deux histoires illustrant le même proverbe: "bien mal acquis ne profite jamais". Symboliquement, l’une est envoyé au dernier jour de 2007 et l’autre le sera au premier jour de 2008.
Les auteurs de ces deux histoires sont Espagnol et Plutonien, deux peuples qui partagent nos valeurs et par conséquent intégrables au peuple français.
Bonne année et bonne continuation

Max: El Vibora 49 et 50




jeudi 27 décembre 2007

1 degré de séparation

4e dimension extra-terrestreEn attendant un hypothétique article sur la 3D, je vous propose un voyage dans la 4ème dimension. La quatrième dimension ou Twilight Zone (1959-1964) est de loin la série télé qui m’a le plus marqué. Un des attraits de la série est que chaque épisode est indépendant. On découvre à chaque fois de nouveaux personnages, de nouvelles situations évitant ainsi toute routine. Bien entendu, sur plus de cent épisodes certains se ressemblent et il y a une marque de fabrique Twilight Zone avec ses fameuses fins chocs. Mais on retrouve au générique des épisodes de grands noms tels que Richard Matheson (dont vient de sortir au cinéma une nouvelle adaptation de Je suis une légende) qui enrichissent la série de leur "univers" personnel. En effet, certains épisodes sont légers, d’autres angoissants et même parfois politiques. Je vous présente ici "Servir l’homme" avec Richard Kiel (Moonraker) qui n’est peut être pas le meilleur mais un de ceux qui m’a le plus impressionné quand j’étais enfant. Aujourd’hui, je regarde cet épisode et j’y trouve une réflexion ludique sur la mise en avant de l’intelligence et du développement comme valeur première pour notre société.
Pour l’anecdote, il y a eu de nouvelles séries estampillées "Twilight Zone" et aussi un film en 1983. Le film est surtout connu pour la mort d’un acteur et de deux enfants pendant le tournage. Une bd de trois pages sur les circonstances de l’accident et à charge contre le réalisateur John Landis a été publiée en France dans Special USA 4 d’octobre 1983. Il est présenté comme responsable de l'accident par une prise de risque trop importante qu'il aurait imposé au pilote de l'hélicoptère qui s'est écrasé sur Vic Morrow et les deux enfants. John Landis a néanmoins été acquitté.

La deuxième partie de l'épisode est sur la même page:
La quatrième dimension

PS: Oui je suis un gros nase et je ne sais pas mettre les vidéos directement sur le blog.

lundi 24 décembre 2007

La dernière séance

C’est assez convenu de proposer une histoire de père noël pour le 24 décembre. Peu importe, l’originalité, je la laisse à Al Williamson qui signe avec "Mother knows best" son chef d’oeuvre en même temps que le plus grand huis clos de Science Fiction se déroulant à noël de tous les temps. Cette histoire est parue originellement dans Creepy (numéro 86 de 1977) le célèbre magazine d’horreur américain.
Son auteur, Al Williamson est un dessinateur américain né en 1931 qui s’est essayé à la Science Fiction dès le début des années 50 en participant avec d’autres légendes comme Wallace Wood, Frank Frazetta et Ray Bradburry (malgré lui) à l’aventure des EC Comics (Weird Science, Weird Fantasy etc). Cet admirateur de Raymond Poïvet et Alex Raymond s’est d’ailleurs vu confié momentanément la reprise de deux séries d’Alex Raymond : Agent secret X9 et Flash Gordon. Au moment de la création de "Mother knows best", Williamson était un dessinateur confirmé et s’était attaché les services de Bruce Jones, un jeune scénariste alors en plein succès ayant parfaitement intégré les codes des E.C Comics.
En France, le travail de Williamson est sans doute plus connu du lecteur lambda que son nom. Dans les années 80, il a réalisé plusieurs adaptations un peu trop serviles de films à succès comme Blade Runner et Flash Gordon. C'est assez cocasse pour le cas de Flash Gordon! Les amateurs francophones de Williamson ont quant à eux lu "A la fin de l’envoi" chez Futuropolis (1981) qui compile de courtes histoires parues dans Creepy. Cette bd comprend "Mother knows best" mais malheureusement deux pages de cette histoire sont illisibles. Une fois encore la baraque à Fritz (et son staff technique) est là pour réparer une injustice. Les obsédés du copyright pardonneront donc ce piratage qui est en réalité on ne peut plus chevaleresque pour ne pas dire "flashgordonnien". Enfin, je précise à l’intention de mes plus jeunes lecteurs que le titre de ce billet fait référence à feu l’émission de "ciné-club" présentée par Eddy Mitchell pendant une quinzaine d’année. Etant donné que c’est à lui qu’on doit la diffusion à la télé de la "Créature du lagon noir" en relief, il n’est pas impossible que j’en reparle dans un futur billet consacré à la 3D. De l’actu, rien que de l'actu à la baraque à Fritz!




vendredi 21 décembre 2007

Petite annonce

Pour compléter collection, recherche slip Creepy numéro 2 taille Small en édition originale et en état neuf pour 500 euros maximum (on est pas des pigeons). Echange aussi slip Titeuf en bon état général (premier plat comme neuf mais légère trace de chocolat sur le 4ème plat) contre album (en EO) du prochain laureat des meilleures couleurs des Bdgest'arts.

mercredi 19 décembre 2007

Carlos et les grosses têtes

Aujourd’hui je ne vous parlerai pas de la chaude Italienne que j’ai rencontrée. Pourtant Dieu sait que les chiffres de fréquentation du blog sont mauvais. Je ne vous prends tellement pas pour des cons que je vais vous demander de m’expliquer cette histoire. C’est tiré du numéro 2 de la revue argentine Fierro (1984). Les dessins sont de Carlos Nine et le scénario est de Enrique Amorortu qui se serait inspiré d’un passage d'un livre de Julio Cortazar.
Blanco y Negro


dimanche 16 décembre 2007

Khadafi mon ami

Le traitement scandaleux réservé par la presse au colonel Khadafi lors de sa dernière visite à Paris a suscité chez moi quelques interrogations. Après tout, qu’a-t-on à lui reprocher? Une justice rapide et efficace que ne désavouerait pas l’ancienne candidate socialiste à la présidence française? Des mesures simples et avant-gardistes contre les gaz à effet de serre émis par les avions?
Je vous laisse seul juge. Mais l’amateur de bd, quel que soit son bord reconnaîtra au moins un mérite au colonel Khadafi. Il a lancé la carrière d’Attilio Micheluzzi. Micheluzzi le raconte dans un entretien accordé en août 1986 au journal A Suivre. Il y parle aussi de son parcours, de ses influences, de sa façon de travailler et de son prix à Angoulême pour Marcel Labrume en 1983. J’aime bien les bd de Micheluzzi et en plus de son franc parler (quoiqu'assez réac'), sa réaction face à cette récompense me le rend assez sympathique.

jeudi 6 décembre 2007

L'autre autre fin du monde

Souvenez vous, c’était la fin des années 90 et des illuminés annonçaient la fin du monde au passage à l’an 2000 et cela au mépris des fuseaux horaires. Hollywood surfait sur la vague en sortant en 1998 Deep Impact et Armageddon, de bien nommés "films catastrophes". Quasiment au même moment sortait Last Night qui bien que partant de la même idée s’en démarquait radicalement en refusant ce traitement spectaculaire. Ce film réalisé et interprété par Don McKellar ne s’intéresse pas aux causes et à la crédibilité scientifique de cette fin irrémédiable mais à l’attitude de quelques habitants de Toronto face à leur mort imminente. Le rappel sobre mais régulier de l’heure au cours du film prend la forme d’un implacable compte à rebours et suscite d’autant plus d’intérêt chez le spectateur pour les dernières heures des personnages. Parmi eux, certains décident de vivre pendant le temps qu’il leur reste ce qu’ils auraient peut être mis une vie à faire voire ce qu’ils n’auraient jamais osé tenter. D’autres continuent de mener leur vie exactement de la même manière peut être pour contenir leur angoisse ou pour se convaincre que l’existence qu’ils ont menée jusque là a un sens. Leur comportement apparaît d’autant plus décalé que dans les rues, violences et vandalisme se multiplient. Le personnage principal, un jeune veuf est lui déjà un peu retiré du monde et c’est pourtant, ironie du sort, par le biais d’une rencontre dû aux évènements qu’il sortira de sa léthargie pour aimer une dernière fois.
Les femmes n'ont jamais su faire un créneau.

Penser à rappeler à Monsieur Dupont que son abonnement se poursuit après la fin du monde.

Alors, coucher avec des naines siamoises albinos, ça c'est fait.

dimanche 2 décembre 2007

Un taxi pour l'Espagne

Les lecteurs les plus attentifs de ce blog auront remarqué que ces derniers temps le nom d’El Vibora y apparaît de plus en plus régulièrement. El Vibora était un magazine espagnol créé à la toute fin des années 70 (1979-2005) et qui se spécialisait dans la bd "indé". La magazine a ouvert ses pages à la crème des auteurs étrangers de l’époque : Spiegelman, Burns, Tatsumi, Deitch, Willem, Caro, Swarte, Liberatore, Masse etc. El Vibora reposait néanmoins sur la participation récurrente de quelques auteurs locaux dont les albums sont parvenus jusqu’en France par le biais des éditions Artefact : Nazario avec Anarcoma, Max avec le Carnaval de Cerfs et Peter Pank, Calonge avec Ghetto ou encore Marti avec Taxista.
J’ai choisi cette fois de vous parler de Taxista, série emblématique des belles années d'El Vibora. Taxista est un personnage détestable. Comme De Niro dans Taxi Driver, il est un chauffeur de taxi réactionnaire (pléonasme?) qui voudrait débarrasser la ville de la racaille. Pour cela, il se tient toujours prêt à kollaborer avec les autorités. Mais ce justicier est bête, intolérant, mesquin et violent et finalement aussi minable que les truands qu'il combat. Les aventures de Taxista sont sordides et amusantes à la fois car Marti pose un regard ironique sur son personnage. Il ne faut donc pas s’étonner que Cornélius, dans la lignée de la publication de Nécron, prévoît de publier l’intégralité de Taxista dont le tome 2 est encore inédit en France.
Le trait de Marti est inspiré de Chester Gould (Dick Tracy) mais il peut aussi faire penser aux premières bd de Daniel Clowes, ce qui n'a pas échappé à l’éditeur de la réédition espagnole dont la couverture rappelle certaines de celles d’Eightball, le comics de Dan Clowes. Il est à noter que Marti vient de sortir Calvario Hills, un nouveau titre de la collection Ignatz, conjointement diffusée par Vertige Graphic (France), Fantagraphics (USA) et Coconino Press (Italie). Comparée aux Etats-Unis, la collection Ignatz est un peu en panne en France. Pour lire Calvario Hills, il est donc nécessaire de parler Anglais ou Italien. Que fait la police? Nul doute que Taxista, en bon citoyen, l’a déjà prévenue.

prix conseillé: entre 5 et 8 euros compte tenu de l'édition de Cornélius à venir.
un extrait en espagnol: