lundi 24 décembre 2007

La dernière séance

C’est assez convenu de proposer une histoire de père noël pour le 24 décembre. Peu importe, l’originalité, je la laisse à Al Williamson qui signe avec "Mother knows best" son chef d’oeuvre en même temps que le plus grand huis clos de Science Fiction se déroulant à noël de tous les temps. Cette histoire est parue originellement dans Creepy (numéro 86 de 1977) le célèbre magazine d’horreur américain.
Son auteur, Al Williamson est un dessinateur américain né en 1931 qui s’est essayé à la Science Fiction dès le début des années 50 en participant avec d’autres légendes comme Wallace Wood, Frank Frazetta et Ray Bradburry (malgré lui) à l’aventure des EC Comics (Weird Science, Weird Fantasy etc). Cet admirateur de Raymond Poïvet et Alex Raymond s’est d’ailleurs vu confié momentanément la reprise de deux séries d’Alex Raymond : Agent secret X9 et Flash Gordon. Au moment de la création de "Mother knows best", Williamson était un dessinateur confirmé et s’était attaché les services de Bruce Jones, un jeune scénariste alors en plein succès ayant parfaitement intégré les codes des E.C Comics.
En France, le travail de Williamson est sans doute plus connu du lecteur lambda que son nom. Dans les années 80, il a réalisé plusieurs adaptations un peu trop serviles de films à succès comme Blade Runner et Flash Gordon. C'est assez cocasse pour le cas de Flash Gordon! Les amateurs francophones de Williamson ont quant à eux lu "A la fin de l’envoi" chez Futuropolis (1981) qui compile de courtes histoires parues dans Creepy. Cette bd comprend "Mother knows best" mais malheureusement deux pages de cette histoire sont illisibles. Une fois encore la baraque à Fritz (et son staff technique) est là pour réparer une injustice. Les obsédés du copyright pardonneront donc ce piratage qui est en réalité on ne peut plus chevaleresque pour ne pas dire "flashgordonnien". Enfin, je précise à l’intention de mes plus jeunes lecteurs que le titre de ce billet fait référence à feu l’émission de "ciné-club" présentée par Eddy Mitchell pendant une quinzaine d’année. Etant donné que c’est à lui qu’on doit la diffusion à la télé de la "Créature du lagon noir" en relief, il n’est pas impossible que j’en reparle dans un futur billet consacré à la 3D. De l’actu, rien que de l'actu à la baraque à Fritz!




4 commentaires:

Anonyme a dit…

Même si le dessin c'est un peu du sous-Alex Raymond le recit est excellent.

Joyeux Noël Fritz !

Anonyme a dit…

Williamson est bien sûr un héritier de Raymond mais je trouve sévère de qualifier sur cette histoire son dessin de "sous-Raymond". Comme Gillon, il est très influencé par Raymond mais je ne dirais d'aucun des deux que c'est du sous-Raymond. On peut trouver les 2 moins "puissants" mais en tout cas ils ont leur propres qualités. Par contre dans les années 80, il y avait un dessinateur inconnu en France qui dessinait exacement comme Gillon. Je ferai peut être un billet sur le blog.

c'est trop tard pour noêl donc bonne année! :-)

Anonyme a dit…

excellente BD, même si venant de la baraque à fritz je m'attendais à une chute encore plus violente.
La case où le père Noël incite le gamin à tirer sur sa mère est fantastique, merci Fritz pour ces petites trouvailles qui font tout le sel de ce blog !

Anonyme a dit…

Ca reste relativement soft car le joug de la censure s'est abattu rapidement sur ce genre de publications (dès les 50's) notamment en ce qui concerne le sexe. C'est raconté dans le documentaire "Comic Book Confidential" dont il y a deux courts extraits ici: http://www.youtube.com/results?search_query=comic+book+confidential&search=Search

Sinon, ton enthousiasme pour cette fameuse case me fait penser par un effet de transfert à une autre histoire de Creepy qui est un de mes classiques personnels: "Bad Tommy". Je la mettrai un de ces jours sur le blog avec quelques "pensées fines" pour l'accompagner.